Une histoire de boisés II : De bonnes nouvelles

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Une histoire de boisés II : De bonnes nouvelles

L’élégance de la collaboration à Sainte-Julie

La ville de Sainte-Julie a réussi à protéger à perpétuité les derniers milieux naturels constructibles adossés au mont Saint-Bruno sur son territoire.  Quel bon coup !

La mobilisation citoyenne menée par Sauvons le versant Sainte-Julie du mont Saint-Bruno a porté ses fruits.  Évidemment,  la volonté des élus de la ville de Sainte-Julie y était de la partie et l’appui de la Fondation du Mont-Saint-Bruno aussi.

C’est grâce à un investissement à parts égales totalisant 3,1 millions $ du gouvernement du Québec et de la Communauté métropolitaine de Montréal que le promoteur du Domaine des Haut-Bois a finalement accepté de vendre le terrain.

La décision de protéger les écosystèmes du boisé de la Falaise a été accueillie comme un vent de fraîcheur.

Le boisé Sabourin : La Cour supérieure donne raison à la ville de Saint-Bruno

Malgré un certain bémol, il y a aussi de bonnes nouvelles du côté de la protection des milieux naturels de Saint-Bruno.

Le boisé qui longe la rue Montpellier, adjacent au boisé Tailhandier, en prend un coup depuis l’été.  On y a construit une maison de prestige sur un lot et on se prépare à raser les lieux pour en construire une autre sur le prochain lot.  Mais la décision de la Cour supérieure du Québec de protéger le boisé Sabourin chante une toute autre chanson.

Ce boisé situé au sud de la Route 116 est un milieu humide essentiel.  Ce corridor écologique protège non seulement la faune et la flore, il aide aussi à réduire les GES provenant de la voie rapide.

Rappelons que les promoteurs accusaient la ville de Saint-Bruno d’expropriation déguisée et lui réclamaient plus de 20 millions $.  Dans son jugement du 23 septembre 2021, la juge Florence Dugas a donné raison à la ville : « La règlementation municipale adoptée en mars 2018 atteint l’objectif législatif de protection des milieux humides, relève d’une interprétation raisonnable de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, découle d’un processus conforme menant à son adoption et s’avère justifiée à la lumière de l’importance et de la valeur écologique des milieux humides sur les lots en litige. »

La protection de 25 arbres matures sur les lots 91-93 de la Rabastalière

La décision du comité démolition de la ville de Saint-Bruno quant à l’abattage de 25 arbres matures sur les lots 91 et 93 de la Rabastalière est aussi de bon augure. Dans sa décision, le comité mentionne :

  • la protection de l’environnement n’est pas assurée – seulement 5 arbres matures survivraient;
  • la notion de logement abordable n’est pas prouvée;
  • l’opinion publique à l’encontre de l’avis de démolition a été pris en considération.

 

Il est certain que le conseil de ville devra statuer le 5 octobre 2021 sur le refus recommandé par son comité, mais on y voit un signe prometteur pour le respect des milieux naturels urbains et le combat aux changements climatiques.

Reste la sauvegarde du boisé des Hirondelles.  Les citoyens et citoyennes attendent impatiemment la décision de la Cour supérieure du Québec quant au litige opposant le Sénateur Paul Massicotte à certains élus de la ville de Saint-Bruno.

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