Une histoire de boisé

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Une histoire de boisé

L’action citoyenne pour la sauvegarde du boisé de la rue de la Falaise fait de petits pas et des grands.  La Fondation du mont Saint-Bruno est enchantée d’apprendre que la ville de Sainte-Julie tente de créer des partenariats pour protéger son boisé à perpétuité.  Bravo, Sainte-Julie !

Une riche biodiversité

Les boisés de la rue de La Falaise à Sainte-Julie et des Hirondelles à Saint-Bruno font partie d’un écosystème forestier typique du sud-ouest du Québec, qui entoure le mont Saint-Bruno.  En effet, ces forêts dans la zone tampon du parc national possèdent une riche biodiversité rare en raison du développement urbain.  On y trouve certaines plantes menacées, dont le ginseng à cinq folioles.

Le boisé des Hirondelles

Au printemps 2020, après 30 ans d’un débat sur le sort du boisé des Hirondelles, une lueur d’espoir apparaît à l’horizon quand la valeur écologique du boisé est reconnue à la une des journaux.   Pourtant, au printemps 2021, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) n’a toujours pas rejeté la demande de développement domiciliaire de la Société Sommet Prestige.

Par conséquent, la pollution, la déforestation, la disparition d’espèces fragilisées, la mortalité animale due à des collisions et l’intrusion d’espèces envahissantes s’en suivra.

C’est pourquoi la ville de Sainte-Julie s’est mis en mode solution pour tenter de trouver des partenaires pour acheter le terrain et protéger à perpétuité son boisé.

Une loi importante, mais faut-il encore qu’elle soit appliquée

En juillet 2015, le MELCC a assujetti sans équivoque le boisé des Hirondelles à la Loi sur la conservation du patrimoine naturel :  « L‘intervention projetée risque de sévèrement dégrader un milieu naturel qui se distingue par le fait que ses caractéristiques favorisent la survie du ginseng à cinq folioles, une caractéristique biophysique rare et d’intérêt exceptionnel».   Il ne faut pas oublier que le ginseng à cinq folioles est aussi présent au boisé de Sainte-Julie.

L’application de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel est d’autant plus importante qu’elle se marie parfaitement au Plan pour une économie verte 2030 , dont le but est de combattre les changements climatiques, un enjeu aussi prioritaire que fondamental pour le gouvernement du Québec.

La conséquence des décisions d’il y a 50 ans

Les stratégies de développement économique d’il y a 50 ans causent aujourd’hui des dommages environnementaux qui pourraient être irréversibles.  Les décisions prises il y a des décennies doivent donc être repensées à la lumière du réchauffement climatique et de la disparition sans précédent des espèces.

C’est dans la portion méridionale du Québec que l’on retrouve la plus grande diversité biologique, mais aussi les plus importantes concentrations de population humaine et de terres privées, d’où l’importance d’appliquer la Loi sur la conservation du patrimoine naturel dans les zones les plus à risque du Québec.

« Le mont Saint-Bruno et son pourtour sont un des derniers grands refuges de biodiversité de la région métropolitaine.   L’action citoyenne jumelée à la volonté politique aidera à conserver ce patrimoine écologique exceptionnel. »
Tanya Handa, spécialiste en écologie forestière
Présidente de la Fondation du Mont-Saint-Bruno

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