Élections fédérales – Quatre enjeux à débattre

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Élections fédérales – Quatre enjeux à débattre

Plusieurs questions liées aux enjeux environnementaux du mont Saint-Bruno et de son pourtour demeurent sans réponse.  La Fondation demande aux candidats et candidates des circonscriptions de Montarville et Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères d’y répondre publiquement.

  • La cession du terrain du ministère de la Défense nationale
  • Le Programme de plantation d’arbres de Ressources naturelles Canada
  • Les limites maximales de résidus de pesticides et d’herbicides
  • Les mesures de contrôle pour combattre les changements climatiques

La cession du terrain du ministère de la Défense nationale

Le ministère de la Défense nationale a cessé d’utiliser les 4,5 km2 de milieux naturels situés en périphérie du mont Saint-Bruno.  Les Premières Nations ont indiqué qu’elles ne souhaitent pas les occuper non plus.

Le sud du Québec accuse un grand déficit de territoire protégé.  Pourtant, la biodiversité y est la plus riche et la plus menacée.

 

Le terrain du ministère serait donc un milieu naturel idéal à ajouter aux aires protégées du Québec.

Question

Quand céderez-vous la totalité du terrain du ministère de la Défense nationale à un organisme tel la Sépaq qui assurera sa protection à perpétuité ?

 

Le Programme de plantation d’arbres de Ressources naturelles Canada

Le programme de Ressources naturelles Canada (RNC) pour la plantation de deux milliards d’arbres d’ici 2030 est une excellente initiative.

Combien de demandes d’organismes québécois ont été acceptées à ce jour dans le cadre du programme RNC ?  Combien dans le sud du Québec ? Les demandes d’organismes que nous connaissons ont été refusées.

L’urgence climatique à l’échelle planétaire provoque un déclin de la biodiversité sans précédent.  Il est devenu critique de conserver nos milieux naturels tout en en créant de nouveaux.

Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, nous devons accélérer la plantation et choisir les bons arbres au bon endroit.  Cette stratégie gagnante assurera la résilience de nos forêts.  La résilience, c’est la capacité à se regénérer à la suite d’une perturbation telle l’agrile du frêne.  L’exemple parfait : la disparition massive de nos frênes parce qu’on a choisi de planter une forêt urbaine peu diversifiée.

Pour que les forêts du sud du Québec soient résilientes, nous devons collaborer étroitement avec nos experts en foresterie urbaine et péri-urbaine, ainsi qu’avec les organismes de conservation, les municipalités et les fournisseurs responsables de l’approvisionnement tels les pépinières.

Enfin, nous respectons la vision des Premières Nations pour la conservation de nos forêts et saluons les politiques du gouvernement fédéral qui respectent cette vision.

Questions

Que proposez-vous concrètement pour la plantation d’arbres dans le sud du Québec ? 

Comment nous aiderez-vous à mobiliser les multiples intervenants afin qu’ils collaborent non seulement à la plantation mais aussi à la survie des arbres pour la prochaine génération ?

 

Les limites maximales de résidus de pesticides et d’herbicides

L’ensemble montérégien, dont fait partie le mont Saint-Bruno, constitue un vaste corridor écologique dans une plaine agricole.

Le mont Saint-Bruno est entouré de terres agricoles et ses écosystèmes, déjà fragilisés par l’étalement urbain et le réchauffement climatique, subissent les impacts de l’utilisation à grande échelle des pesticides.

Le gouvernement canadien ne doit pas ajouter à ce stress en autorisant l’augmentation de l’usage du glyphosate ou d’autres matières toxiques néfastes pour la biodiversité.

Questions

 Annulerez-vous l’augmentation des limites maximales de résidus de pesticides, prévue par Santé Canada au printemps 2022 ?

Plutôt que de se fier à des corporations de l’industrie agroalimentaire comme Bayer (Monsanto), confierez-vous à un organisme indépendant l’étude de l’impact des pesticides et des herbicides sur la santé des Canadiens et Canadiennes, ainsi que sur la biodiversité du pays ?

Permettrez-vous à cet organisme d’établir des normes d’utilisation de pesticides et d’herbicides qui protégeront les gens et l’environnement ?

Les mesures de contrôle pour combattre les changements climatiques

Les changements climatiques frappent de plein fouet la biodiversité : chaleurs extrêmes, verglas, sécheresses prolongées, tornades, inondations.

Les hivers de plus en plus doux qu’on nous annonce déclencheront des épidémies d’insectes plus fréquentes et plus intenses.  Les ravages de la chenille de la spongieuse sur le mont Saint-Bruno au printemps 2021 n’est qu’un exemple.

Le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale.  La chaleur sans précédent de 49,6°C enregistrée cet été à Lytton, en Colombie-Britannique, fait fi des modèles climatiques scientifiques.

Selon les prévisions du gouvernement canadien, c’est le sud du Québec, et particulièrement la région de Montréal, qui subiront le plus cette chaleur extrême à l’avenir.

La vision du plan climatique canadien pour une carboneutralité en 2050 n’est plus réaliste. L’investissement et les politiques publiques en matière de réduction de GES doivent encourager clairement les entreprises, les communautés et les individus à augmenter plus rapidement et de façon constante la décarbonation.

Questions

Quels investissements ferez-vous et quelles mesures de contrôle immédiates et drastiques adopterez-vous pour réduire les émissions de GES dans le sud du Québec ?

Cesserez-vous d’investir dans l’industrie des combustibles fossiles au profit de l’industrie des énergies renouvelables ?

Il est minuit moins deux.