Le glyphosate et la destruction des écosystèmes

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Le glyphosate et la destruction des écosystèmes

Le glyphosate se trouve dans l’air, dans le sol et dans l’eau.  Il est dans nos céréales, nos légumineuses, nos végétaux, dans les plantes, dans la viande et même dans les médicaments et le lait maternel.  Enfin, le glyphosate qui se trouve dans des produits tels Roundup de Bayer (Monsanto) est dans tout.

La vente de produits tels Roundup est à la hausse malgré l’impact cancérigène

En 2019, un jury de la Californie a ordonné à la compagnie Bayer de payer 2 milliards $ en dommages à Alva et Alberta Pilliod qui se meurent d’un lymphome à la suite de l’utilisation du pesticide Roundup.  La compagnie fait face à près de 20 000 poursuites dû à leur produit cancérigène.

Si le glyphosate cause le cancer, c’est qu’il contient des dioxines.  Ce sont des produits chimiques hautement toxiques qui se décomposent difficilement et peuvent demeurer dans les tissus humains et l’environnement pendant longtemps.

Sachant depuis des années que le Roundup est sous la loupe judiciaire mondiale pour son impact cancérigène, comment Santé Canada peut-il justifier l’autorisation de tripler la concentration de glyphosate dans certains des aliments que nous consommons ? C’est plus que ce qu’alloue les États-Unis et la Chine.

Malgré son interdiction à Montréal, la vente de Roundup est à la hausse au Canada.  En fait, la quantité de glyphosate épandue dans les champs a été multipliée par quinze depuis 20 ans.  Depuis que Monsanto a laissé tomber son brevet pour Roundup, plusieurs autres compagnies le fabriquent.  Roundup demeure le pesticide le plus vendu au monde.

Qu’en est-il de l’impact du glyphosate sur la biodiversité ?

Le discours actuel sur l’impact de ce pesticide toxique est plutôt axé sur l’humain, mais qu’en est-il de la biodiversité, la source de la vie de tout écosystème ?

En augmentant le glyphosate, la quantité de dioxines et de phosphore augmente aussi dans les écosystèmes.  S’en suit la disparition des abeilles, entre autres espèces, et l’eutrophisation qui mène aux algues bleues dans nos cours d’eau.

Tout corridor écologique dépend d’une source principale qui donne vie à la biodiversité de la région, ce que les scientifiques appellent la population source ou noyau de biodiversité.  Au Québec, les Montérégiennes, dont le mont Saint-Bruno, sont des populations sources importantes qui contribuent à la biodiversité des corridors écologiques.

La région du mont Saint-Bruno est entourée de terres agricoles.  Ses écosystèmes sont déjà fragilisés par l’agriculture industrielle, l’étalement urbain et le réchauffement climatique. Il ne faut surtout pas ajouter à son stress en autorisant une augmentation de glyphosate.

Des alternatives viables pour la santé et l’environnement

Il y a des décennies, la production agricole a dû s’intensifier afin de produire toujours plus de ressources pour nourrir toute la population.  Le recours aux pesticides comme le Roundup est devenu monnaie courante.  Mais, depuis plusieurs années, les agriculteurs du Québec tentent de réduire l’utilisation des pesticides.

Devons-nous faire fi des efforts de nos agriculteurs et sacrifier la santé de nos milieux naturels, sans compter celle des gens, pour permettre à des multinationales de distribuer des aliments de piètre qualité ?

Il semble contre-productif d’investir massivement dans le système de santé quand on augmente la pollution de l’air, des sols et de l’eau en utilisant des pesticides comme le Roundup.

Plutôt que de permettre l’augmentation du glyphosate et privilégier la distribution de denrées nuisibles par Bayer (Monsanto) et autres multinationales, pourquoi ne pas investir dans l’agriculture maraîchère et l’agriculture urbaine ? Le gouvernement canadien favoriserait la conservation des milieux naturels tout en développant les collectivités viables et réduisant l’incidence de cancer au pays.

Le 3 septembre : date limite pour participer à la consultation de Santé Canada

Ceux et celles qui souhaitent ajouter leur voix pour empêcher l’augmentation de glyphosate au Canada peuvent le faire au plus tard le 3 septembre 2021 par courriel à hc.pmra.publications-arla.sc@canada.ca.